Vous parler du cyclisme sur ce blog ne fait pas parti de mes habitudes même si, dans mon quotidien, j’use autant les roues de mon vélo que mes chaussures. Pourtant, la pratique de ce sport peut s’effectuer de bien belle manière dans le milieu qui nous est si cher : celui de la montagne. Alors que l’été approche à grands pas, une nouvelle saison propice aux activités que l’apprécie lorsque le soleil est présent, effectue aussi son apparition. Si la saison des barbecues devrait bientôt démarrer, que dire des activités sportives estivales ! J’imagine que nombre d’entre vous ont hâte de reprendre routes et sentiers.

Le cyclisme est à l’image de la randonnée ou du trekking, une ode à la liberté. Lorsque l’on gravit un col, la dureté physique voit souvent son pas emboîté par la grandiosité de l’environnement autour de soi. L’effort en vaut toujours la chandelle et c’est pour cela que je vous liste cinq cols à gravir cet été pour profiter de la splendeur des massifs environnants.

On se sent minuscule au cœur du Galibier

Photo par netperk, CC0 

Le col du Galibier

Ce col tient majoritairement sa légende depuis son versant nord, en provenance du col du Télégraphe où seule la traversée de Valloire vous offre un répit anecdotique. Peut-être plus qu’ailleurs, les sentiments sont bouleversés et paradoxaux sur le Galibier. La dureté de son ascension vaut nombre de sacrifices.

Dans un premier temps, le faux plat montant vous guidant le long de la Valloirette n’a d’autre intérêt sportif que de vous lessiver, de vous faire dès le début comprendre qu’une telle ascension n’est pas anodine. Les huit derniers kilomètres sont ensuite supportables uniquement grâce au décor. L’altitude et la déclivité vous offriront ensuite le sentiment de n’avoir fait qu’un avec un col légendaire des Alpes françaises, connu dans le monde entier.

Anthospace | Wikimedia

Le col d’Iseran

À l’image du Galibier, l’Iseran vous étouffe et vous rappelle que vous faites face à un monstre sacré. Jonché à 2764 mètres d’altitude, il a également la similitude de vous faire dépasser les 2500 mètres d’altitude, là où l’oxygène commence à se faire plus plus rare et le souffle, plus court.

La nature y est plus reine que jamais, comme en témoignent les fréquentes chutes de neige, y compris durant les périodes estivales. Pensez donc à vous équiper convenablement pour profiter du spectacle de manière optimale.

Pline | Wikimedia

Le col d’Izoard

En voilà un autre monument du Tour de France, arpenté de manière fréquente par les meilleurs grimpeurs de la planète. Qu’on l’attaque par Briançon ou depuis le massif du Queyras, l’Izoard est un long chemin de croix. À 6% de moyenne côté nord et 6,9% côté sud dont un passage à 12%, les kilomètres paraissent plus longs qu’ailleurs.

À l’arrivée au niveau de la Casse Déserte, cette partie du massif extrêmement calcaire, la beauté subjugue toute douleur connue durant la montée. C’est en grande partie pourquoi vous devez au moins une fois, gravir l’Izoard.

D’une manière plus générale, un séjour à Briançon ou ses alentours sera parfait pour tous les amoureux de grands espaces. Les randonnées en direction du Pelvoux et des Écrins sont fantastiques et les vacances n’y sont pas toujours reposantes pour les cyclistes : avec l’Izoard, le Granon, le Lautaret ou encore le Galibier à proximité, Briançon et les Hautes-Alpes sont une place importante du cyclisme. 

Anthospace | Wikimedia

La Hourquette d’Ancizan

Cette route n’a rien d’un col et cela tombe bien, ce n’en est pas un ! Petite route de montagne au cœur des vallées pyrénéennes de Payolle et d’Aure, la Hourquette est aussi magnifique qu’elle est dure. Si le paysage y est majestueux, la déclivité peut-elle se montrer relativement rude avec des passages à 12%. Peut-être encore plus qu’ailleurs, l’effort en vaut la chandelle avec pour accueil très fréquent en haut de l’ascension, chevaux et vaches pour une photo inoubliable.

Telperion | Wikimedia

L’Ospédale

Légende : L’Ospédale est connue pour son lac. 

Un lac, une commune, mais pas un col référencé… L’Ospédale et sa route sont uniques, à l’image de la Corse. Sur les hauteurs de Porto-Vecchio au sud-est de l’île, le village offre une vue magnifique sur tout le golfe. La route pour y accéder est tortueuse, sauvage, pentue et peu large : une aubaine pour les cyclistes. 


Cet article a été réalisé dans le cadre d’un reportage suite à l’invitation du bureau touristique d’Hida Takayama. Mon opinion reste personnelle.